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Photo du rédacteurMartine Marie

Et re-con-finnement


Un instant s’il vous plaît. Je me refais une beauté et je mets mes gants de boxe. Voilà, j’y suis. Prêt ?


Il y a quelques mois, il disait : « Nous sommes en guerre ! ». Et ce soir, il va nous servir quoi comme soupe ? … Une idée : « Préparez-vous, c’est l’apocalypse ! »


L’acteur aura la mine grave, puis il commencera par donner des informations bien flippantes pour que nous acceptions la camisole de force sans broncher. Je suis sûre que certains vont même la passer en chantant la Marseillaise !


Le « presque » re-con-finement sera mis en place pour « notre bien » et surtout, comme aiment le dire les médias, pour-protéger-nos ainés-si-chers-à-notre-cœur … Que c’est beau ! S’il vous plaît, sortez violons et mouchoirs ! C’est le moment.

Ce discours infantilisant à souhait ravira, je l’imagine bien, le plus grand nombre. Moi, il me révolte.


Pourquoi ?


Parce que j’en ai assez qu’on me prive de ma liberté et qu’on pense à ma place. J’ai un cerveau entre les deux oreilles et je m’en sers du mieux que je peux. Je n’ignore pas la situation et je fais donc attention. Je porte un masque. Je respecte les gestes barrières. Je n’embrasse plus mes fils et je me lave les mains 50 fois par jour, etc. Ces gestes, je les applique surtout parce que mon mari a 70 ans et parce que les membres de mon association d’astronomie sont, eux aussi, dans cette moyenne d’âge. Si j’attrape le virus et que je le leur transmets, ils ont plus de risque de développer une forme grave que moi. Encore que !…


Bref ! Je reviens sur la raison de ma révolte.


Il y a ma privation de ma liberté individuelle mais il n’y a pas que ça. Je suis choquée par l’infantilisation généralisée. Aulieu de faire réfléchir les individus sur leur comportement, on prend des mesures inefficaces(Dans d’autres pays le confinement a prouvé qu’il ne servait à rien !Et puis, franchement, on ne fait que déplacer le problème.)


Et enfin, parce que je crois que les conséquences de ce nouveau confinement seront bien pire que le mal lui-même !Je pense à tous ces gens, à toutes ces familles qui vont subir le chômage. A toutes ces entreprises qui vont fermer et à tout ce qui va en découler. C’est dramatique.


Comment allons-nous financer tout ça alors que nous sommes dans un pays qui est déjà plongé dans une dette abyssale ?


Même ceux qui pensent être aujourd’hui à l’abri(les retraités, les salariés, les fonctionnaires et j’en passe)vont le payer très-très cher !Arrêter subitement l’économie, c’est aller direct vers l’effondrement, avec tous les drames qui vont aller avec.


Je rappelle quand même qu’être atteint de la Covid 19, dans 95% des cas, c’est moins grave qu’un cancer du pancréas !


Au-delà de tout ça, cette crise sanitaire nous montre à quel point nous basculons dans une société qui réclame une hyper protection ; et pas seulement contre ce maudit virus.


Mais à force de vouloir se protéger de tout, du mal, de la douleur, des souffrances, de la mort, nous oublions que le vivant doit, entre autre, mourir.


Et pire que tout, nous exigeons des solutions et des réponses. Nous n’admettons pas que nous ne savons pas ou que nous n’avons pas de solution. Ce virus est nouveau. Il faut le temps de l’étudier. Il faut donc, en attendant, apprendre à vivre avec.


Ne croyez pas que je n’aie pas conscience de la souffrance. La mort, dans ma vie, a été très présente et la maladie aussi. Je sais ce que c’est. Et d’ailleurs, à bien y réfléchir, je crois que c’est aussi pour ça que j’ai cette réaction. Quand on a beaucoup souffert dans ces domaines, on relativise.


Je crois fermement que nous enfermer dans la peur est pire que tout ! Je ne nie pas les malades, je ne nie pas non plus les morts, mais je crois que nous avons basculé dans l’hypocondrie …Une sorte de délire collectif qui nous empêche de faire la part des choses.


Vouloir contrôler un virus, c’est comme vouloir calmer une mer déchaînée. C’est presque impossible. Apprenons plutôt à manœuvrer dans la tempête.

Vous allez me dire que je ne pense pas aux personnels soignants qui sont débordés. C’est sûr, ce n’est pas drôle pour eux. Mais je rappelle quand même qu’ils ont choisi ce métier et qu’en cas de coup dur, il est logique qu’ils travaillent plus. Tout comme les pompiers tentent d’éteindre le feu pendant des jours et des jours. Je sais que je vais choquer en disant cela mais ça fait partie du métier.


Pour finir, j’invite tous ceux qui ne l’ont pas encore lu à se plonger dans ce livre qui n’a jamais eu autant de résonance qu’aujourd’hui : 1984. Vous verrez, la perspicacité de George Orwell est assez étonnante.


Ce soir donc, comme des millions de français, je vais écouter ce que « l’autre » va nous annoncer puis je boirai un verre ou deux pour faire passer mon état de future con-finée.


P.S. : Les actions urgentes à faire seraient de :

- Abandonner les 35 heures !

- Mettre de l’argent dans l’éducation, la santé, la recherche et la sécurité.

- Lutter contre les fraudes sociales

- Taxer les GAFAM pour récupérer du fric, …

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